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vérités et mensonges

Coutumes des chrétiens d'Occident

13 Juin 2018, 04:46am

Publié par Didier Lamouche

Rappels

Les sectes chrétiennes du Ier siècle émergent de la clandestinité avec l'avènement de l'empereur Constantin Ier et de l'édit de Milan à partir de 313 après JC.

Le barbare Odoacre (433-496) dernier fils du roi des Skyres, donne le coup de grâce à l'Empire Romain d'Occident en 476. Il devient de facto le premier « roi » d'Italie (patrice).

La prestigieuse Rome qui avait vu le jour avec Rumulus, achève son parcours en Occident avec l'empereur Rumulus Augutus (461-507(?))

 

Le mariage au premiers temps du christianisme

Avant la réforme grégorienne du XIème siècle, qui donne toute exclusivité religieuse aux clercs, le mariage était bien moins important que les fiançailles, pendant lesquelles les futurs époux formulaient leurs vœux d’engagement mutuel l’un envers l’autre.

Les fiançailles et/ou le mariage qui pouvaient être célébrés en n’importe quel lieu, se célébraient parfois devant l’église, et non à l’intérieur, et la bénédiction était donné alors aux jeunes époux par un prêtre ou un laïc (ex/ un notaire).

Ensuite une messe pouvait être célébrée à l’intérieur de l’église ou de la chapelle.

Les premiers chrétiens poursuivirent les coutumes des fiançailles païennes des grecs et des romains, qui passaient un anneau en fer à l’annulaire gauche de la seule fiancée. Ils pensaient qu’un nerf très fin coure depuis l’annulaire gauche jusqu’au cœur.

L’anneau traditionnel de la fiancée romaine devient l’« annulus fidei » des chrétiens, et l’indissolubilité de l’union chrétienne est alors affirmée dans les fiançailles et non dans le mariage.

Les premiers mariages chrétiens obligatoirement validés par un prêtre datent de 1215 à la suite du Concile de Latran.

À partir du XIVème siècle, on entend le prêtre dire « ego conjugo vos » (je vous rejoins) au moment où les mains des futurs époux sont jointes. Cette formule est aberrante au regard de la théologie chrétienne, pour laquelle le ministre du sacrement du mariage n'est pas le prêtre mais les contractants eux-mêmes.

 

On ne se débarrasse pas si facilement de VI siècles de religion

_ le lieu consacré a été remplacé par un lieu communal : la mairie

_ le prêtre a fait place au maire

_ les vœux mutuels, auxquels l’Église Chrétienne et Romaine a toujours             accordé une grande importance, sont toujours prononcés par les futurs            époux

Le patronyme

Comment se fait-il que l’on rencontre aujourd’hui des patronymes tel que « Labbé » et « Lévêque » ?

Avant le XVIème siècle, le patronyme n’existe pas en Europe. Les personnes sont désignées par leur prénom usuel auquel le plus souvent est ajouté le lieu où ils vivent ou sont nés (ex/ du Moulin, du Hamel, du Castel) ou un qualificatif physique (ex/ le Bel, le Grand) ou encore leur fonction ou leur position dans la société (ex/ le Mercier, le Clerc, le Vilain).

En août 1532, François Ier ordonne que les actes d’états civils soient consignés dans des registres paroissiaux rédigés en français.

Ordonnance de Villers Cotterêts, rédigée par le chancelier Guillaume Poyet

 

Très vite, les suffixes des prénoms vont devenir au gré de la consignation, l’ébauche d’un patronyme.

Aujourd’hui, il n’est pas rare de rencontrer des personnes portant le patronyme de « Labbé » ou « Lévêque ». Ces patronymes datent des premiers temps du christianisme dans ce qui étaient les provinces de ex-Empire Romain d’Occident (ex/ Jean l’Abbé ou Pierre l’Évêque).

Jusqu’au XIème siècle en Europe, les prêtres et les évêques vivaient en concubinage ou mariage monogames affichés. La femme gérait les affaires de la maisonnée, et les enfants issus de cette union héritaient de plein droit des biens et de la charge ecclésiastique de leur père.

C'est ainsi que de suffixes en patronymes, il existe de nos jours des Labbé et des Lévêque.

Aux Dieux Mânes - Diis Manibus

Les premiers chrétiens d'Occident, jusqu'au moins le IIIème siècle, utilisent encore la dédicace funéraire « Aux Dieux Mânes ». Pour les romains les Dieux Mânes représentaient des divinités symbolisant les esprits des morts, les ancêtres, et étaient invoqués pour s'attirer les bonnes grâces de ces derniers. Ce terme est très fréquent sur les inscriptions funéraires, essentiellement sous sa forme abrégée DM, où il précède systématiquement le nom du défunt.

D(iis) M(anibus) S(acrum)

Viselliae Firmae

Visel(lius) Firminus et

Iulia Secunda parentes

infe(licissimi) vix(it) an(no) I Dieb(us) L

« Consacré aux Dieux Mânes de Visellia Firma. Visellius Firminus et Iulia Secunda, ses parents profondément affligés (ont élevé ce monument). Elle a vécu un an et cinquante jours »

Au XIVème siècle en France, on coupait le nez de la femme adultère qui récidivait.

 

La majorité de la fille en Europe passe de douze ans au XIIIème siècle à vingt-cinq ans au XVème siècle.